dimanche 26 décembre 2010

Happy New Year 2011 !



2010 is already about to end.
I have now been writing to you for two years and time flies when you are in good company.
Thanks to each and everyone for your fidelity and your comments.

Let us talk again next year. In the meantime, I wish you all very happy holidays.

See you soon !



L'année 2010 s'achève déjà.
Cela fait maintenant deux ans que je vous écris et le temps passe à toute allure lorsque l'on est en bonne compagnie.
Merci à toutes et tous pour votre fidélité et vos commentaires.

Je vous donne rendez vous l'année prochaine et vous souhaite d'ici là de très bonnes fêtes de fin d'année.

A très vite !






dimanche 28 novembre 2010

My Romantic Russia

During weekends, when my beloved son does not bring me my grand children (1), I usually go out and visit the Parisian museums.

It has been my passion for a long time and I even do it when travelling – I keep wonderful memories of the magnificent exhibit on the French Impressionists in Washington DC in 2002 and, lately, of the splendors of the Ermitage in Saint-Petersburg.


A dance lesson by Madame Egorova, who was, among others, a teacher to Noureev and Lifar ( 1956)


I already mentioned to you my Slavic origins. You can imagine how impatient I was to discover the “Russie romantique” exhibition organized by the “Musée de la vie romantique” in Paris.
A modest exhibit, I agree, but I really appreciated the beauty of the works.
A selection of sculptures and paintings (quaint landscapes and portraits) loaned by the Tretiakov museum, and attesting the artistic effervescence of the times. I was dazzled by the painting “The Tempest” by Maxime Vorobiev.
There was also a sculpture representing Pushkin who is, along with Chekhov, one of my favorite writers.

All these great past figures inevitably recalled many childhood memories.
The artistic environment I grew up in, a father who was a poet and a great traveler of the imaginary, celebrated by his contemporaries (2), a mother who played piano and dansed Russian ballets. She was able to perform a tango on her toes with great virtuosity.
A maternal grandmother, whom I loved very much, and who passed onto me her liking for the arts and cinema. She was rushing to see all of my films ! Dear beloved Babou who communicated me her unshakable « joie de vivre ». She still lives in me.

Mother, a beautiful woman whose invisible presence I still feel ( 1930)


« La Russie romantique » is a current exhibit in Paris, rue Chaptal, but it has also been forever a living family in my heart, where all of my dearest ones, dead or alive, still accompany me every day of my life.




1- The elder loves music. When he comes to visit me, he loves to play with the living room guitar.
2 - Pierre Bédat de Monlaur ( 1907- 1990)
He was a librettist for Honegger. He received many distinctions, including the silver medal of the city of Paris.


Ma Russie romantique

Les weekends où mon fils chéri ne me confie pas mes petits enfants(1), je consacre mes sorties à visiter les musées parisiens.

C'est une passion à laquelle je m'adonne depuis longtemps même lorsque je suis en voyage - je garde un souvenir merveilleux de la magnifique exposition sur les Impressionistes français à Washington en 2002 et dernièrement des splendeurs de l'Ermitage à Saint-Petersbourg.

Une leçon de danse en 1956 avec Madame Egorova qui fut, entre autres, le professeur de Noureev et Lifar


Je vous ai déjà parlé de mes origines slaves. Vous imaginez à quel point j'étais impatiente de découvrir l'exposition " La Russie romantique" organisée par le Musée de la Vie romantique à Paris.
Une exposition modeste certes mais dont j'ai toutefois apprécié la beauté des oeuvres.
Une sélection de sculptures et de peintures (des paysages pittoresques et des portraits) issue du musée Trétiakov qui témoigne de l'effervescence artistique de l'époque. J'ai été éblouïe par le tableau : La tempête de Maxime Vorobiev.
Il y avait aussi une sculpture représentant Pouchkine. Il est avec Tchékov l'un de mes écrivains préférés.

Toutes ces grandes figures me plongent inévitablement dans les souvenirs de mon enfance.
Le milieu artistique au sein duquel j'ai grandi avec un père poète, grand voyageur de l'imaginaire, reconnu par ses contemporains(2), une maman pianiste et danseuse de ballets russes. Elle était capable de danser le tango sur les pointes avec beaucoup de virtuosité.
Une grand mère maternelle que j'adorais . Elle m'a transmis son goût des arts et du cinéma. Elle courait voir tous mes films ! Chère et tendre Babou qui m'a communiqué son indéfectible joie de vivre. Elle vit toujours en moi.



Maman dans les années 30, une femme ravissante dont je ressens souvent l'invisible présence


La Russie romantique est actuellement une exposition à Paris, rue Chaptal mais c'est aussi depuis longtemps un foyer vivant dans mon coeur. Là où se tiennent tous ceux qui me sont chers, morts ou vivants, et qui m'accompagnent chaque jour de ma vie.



1-Le plus grand est fou de musique, lorsqu'il vient chez moi, il aime jouer avec la guitare du salon.
2 - Pierre Bédat de Monlaur ( 1907- 1990)
Il fut librettiste pour Honegger. Il reçut entre autres distinctions la médaille d'argent de la ville de Paris.

lundi 25 octobre 2010

Reading Hammer

(Lire en français)
In France, the new cultural season is usually literary.
This year, on both sides of the channel, it is also a new season for books about the Hammer studios.



In the U.K., prolific Wayne Kinsey (1), with his new epic HAMMER FILMS - THE UNSUNG HEROES, pays tribute to the technicians and artists who shaped the Hammer style. Film after film, the firm hired the best production teams of the time. That certainly accounts for their sustained quality, in spite of budget restraints and a very steep production schedule through more than a decade.
The book is illustrated with many rarely published on-set photographs. It is prefaced by actress Barbara Shelley. For 2011, Wayne Kinsey prepares another book about the shooting locations of Hammer productions.


On the other hand, Marcus Hearn (2) publishes a book about Hammer film posters : THE ART OF HAMMER.
It is essentially based upon the works of English, American and Belgium poster designers. The beautiful French posters by Guy Gérard Noël might have deserved a better place.
As for me, I found a real curiosity in the book : the Danish poster of BRIDES OF DRACULA, from David Peel’s personal collection. Surprisingly, it provides David with top billing, before all other actors.



In France, DANS LES GRIFFES DE LA HAMMER, the first book entirely devoted to the studios, has just been republished in a more complete version. The author, Nicolas Stanzick, whom I had the pleasure to meet at this opportunity, is a young journalist with a passion for the famous film company. His richly documented book proposes to discover Hammer films through the controversial articles of the French critics at the time of their release. It is also an homage to the early supporters of Hammer films. The annex contains very in-depth interviews with, among others, Jean-Pierre Bouyxou and Gérard Lenne.

These books are rather large ones and fit to fill the long winter evenings of all those who master Shakespeare’s language as well as Molière’s.


(1) Author of HAMMER FILMS, the Bray studios years, and the Elstree years.
(2) Author of THE HAMMER STORY


Lire la Hammer


En France, la rentrée culturelle est habituellement littéraire.
Force est de constater que des deux côtés de la Manche, c'est aussi la rentrée pour les ouvrages consacrés aux studios de la Hammer.





En Angleterre, le prolifique Wayne Kinsey (1) propose avec son nouvel opus : HAMMER FILMS, THE UNSUNG HEROES
de rendre hommage aux techniciens et aux artistes qui ont façonné le style de la Hammer. De film en film, la firme fit appel aux meilleures équipes de production de l'époque. Ce qui explique certainement cette constance dans la qualité malgré les contraintes budgétaires et une cadence de production très soutenue durant plus d'une décennie.
Le livre est illustré par de nombreuses photos de plateaux rarement publiées. Il est préfacé par l'actrice Barbara Shelley. Wayne Kinsey prépare pour 2011 un ouvrage consacré aux lieux de tournage des films de la Hammer.



De son côté, Marcus Hearn(2) publie un livre sur les affiches des films de la Hammer : THE ART OF HAMMER
Il est essentiellement basé sur le travail des affichistes anglais, américains et belges. Les belles affiches françaises de Guy Gérard Noël auraient peut-être mérité une meilleure place.
Pour ma part, j'ai trouvé dans ce livre une vraie curiosité : l'affiche danoise de BRIDES OF DRACULA issue de la collection privée de David Peel. Elle présente en effet la particularité de créditer David en haut de l'affiche avant les autres acteurs.



En France, DANS LES GRIFFES DE LA HAMMER le premier ouvrage consacré aux studios vient d'être réédité dans une version complètée. L'auteur Nicolas Stanzick dont j'ai eu le plaisir de faire la connaissance à cette occasion est un jeune journaliste passionné par la célèbre firme. Son livre richement documenté propose de faire découvrir les films de la Hammer à travers l'accueil houleux que leur réserva la critique française. Il rend hommage aux défenseurs de la première heure des films de Terence Fisher. On trouve en annexe des entretiens érudits avec entre autres Jean-Pierre Bouyxou et Gérard Lenne.

Les ouvrages sont volumineux et promettent d'occuper les longues soirées d'hiver de tous ceux qui maîtrisent la langue de Shakespeare comme celle de Molière.



1- Auteur de HAMMER FILMS the bray studios years et the Elstree studio years.

2 - Auteur de THE HAMMER STORY


mardi 28 septembre 2010

Caribbean Hawk

( lire la version française)
To start off this new season, I wish you all the same energy and steadyness as Captain Olivares, hero of the Caribbean Hawk.



In this italian pirate movie, I played his companion Arica, an improbable mulatto girl with a tragic fate. The producers had probably thought of me after seeing me as an eurasian girl in The Terror of the Tongs.

Our director, Piero Regnoli, did not lack energy either, but in spite of his tenacity, he could not overcome the production's financial problems. Finally, Caribbean Hawk became the only unfinished film of my career. You can imagine how surprised I was when, a few years ago, austrian friends of mine sent me a videotape of the film, dubbed in German !




Synopsis
In the middle of the 16th century, a group of escaped prisoners, led by Captain Juan Rodrigo Olivares (Johnny Desmond), manage to take over a spanish ship terrorizing the West Indies. Olivares falls in love with the grand-daughter of the viceroy of Santa Cruz, abandoning his companion Arica (Yvonne Monlaur), a mulatto girl he had saved from slavery. Faced with the threat of an english attack upon the coast, the viceroy and captain Esteban manage to rally Olivares to their cause and send him ahead to confront the english naval forces.



Regnoli was a huge fan of "genre" movies (1). His screenplay, abounding with unexpected twists and epic scenes, conformed with all the conventions of Hollywood films. It would probably have needed more money than the production was able to invest. Anyway, Cinecitta still had some set elements from Manckiewicz' Cleopatra, which, if properly used and dressed, could sustain an illusion of grandeur.



The film was mostly shot in the port of Anzio, near Rome. There was a village there, and a refurbished antique float, thus the strange and bare aspect of the spanish army's gallions. When they needed more extras, the producers enlisted the port's inhabitants, who joined the troups during the battle scenes.

Johnny Desmond (2) sometimes seemed a bit lost in the middle of this whole mess ! But I was not surprised with the chaotic atmosphere of the set. I had already shot quite a few Italian pictures in the same conditions, but, this time, financial problems arose at the very beginning of the shooting. They had an impact on all artistic aspects.



I remember going with the wardrobe lady to the roman fleamarket in order to find some cheap fabric for my slave tunic. In the end, she fashioned for me a dress with a piece of cloth with printed flowers, looking more like a "sixties" curtain. Given our overall budget, this became my sole outfit through the entire film.

Regnoli rewrote the script everyday in order to adapt our planning to the financial restraints. His differences with the producers soon forced him to announce that the shooting had to stop !

For a month, the technical crew and the actors had to hire lawyers to fight for their salaries. Shooting finally resumed, with a totally new screenplay. But to no avail. Regnoli deserted the set and production stopped for good.



In its current form, the film (released in Belgium but not in France under the title L'Epervier des Caraïbes) has a beginning and an end, but sometimes suffers from abrupt transitions because of unfinished battle scenes and lack of care in post-production.

Very much like the final scene, where Olivares perishes in his gallion with Arica, Caribbean Hawk has remained in my memory a very sick boat slowly sinking.



(1) He was a prolific screenwriter in all kinds of genres. He is also known in France for his fantasy movie : The playgirls and the vampire, with Walter Brandi.
(2) He was also a popular singer, from Glenn Miller's big band.


L' épervier des caraïbes

(read the english version)
Pour aborder cette rentrée, je vous souhaite à toutes et tous l'énergie et la ténacité du capitaine Olivares, le héros de L'épervier des caraïbes.



Dans ce film italien de pirates, je jouais Arica sa compagne, une improbable mulâtresse au destin tragique. Les producteurs avaient vraisemblablement pensé à moi après m'avoir vue en eurasienne dans L'empreinte du Dragon Rouge.
L'énergie, le réalisateur Piero Regnoli n'en manquait pas non plus mais sa ténacité ne parvint pas à surmonter les problèmes de trésorerie de la production. Au final, L'épervier des Caraïbes est devenu le seul film inachevé de ma carrière. Vous imaginez bien quelle fut ma surprise, lorsqu'il y a quelques années, des amis autrichiens m'en firent parvenir une copie vidéo doublée en allemand !





synopsis
Au milieu du XVI siècle, un groupe de prisonniers évadés mené par le capitaine Juan Rodrigo Olivares ( Johnny Desmond) prend possession d'un navire espagnol semant la terreur dans toutes les Antilles.
Olivares tombe amoureux de la petite-fille du Vice-roi de Santa Cruz, délaissant sa compagne Arica ( Yvonne Monlaur), une mulâtresse qu'il a sauvé de l'esclavage. Devant la menace d'une attaque anglaise sur les côtes, le Vice roi et le capitaine Esteban parviennent à rallier Olivares à leur cause et l'envoyer en première ligne pour affronter la flotte de la perfide Albion.



Regnoli était un passionné du cinéma de genre(1). Son scénario riche en rebondissements et scènes épiques répondait à toutes les conventions du cinéma hollywoodien. Il aurait probablement nécessité des moyens supérieurs à ce dont la production disposait; qu'à cela ne tienne, il restait à Cinecitta des éléments de décors du Cléopâtre de Mankiewicz, des décors qui, habilement réutilisés pouvaient faire illusion.




La majeure partie du film fut tournée dans le port d'Anzio près de Rome.
Il y avait là un village, une flottille antique réaménagée d'où parfois l'aspect dépouillé et austère des étranges galions de l'armée espagnole. Quand il manquait de la figuration, la production faisait appel au bénévolat des habitants du port, ils venaient grandir les troupes durant les scènes de bataille.
Johnny Desmond (2) semblait parfois un peu perdu au milieu de ce vaste chantier ! Pour ma part, je n'étais pas surprise de l'ambiance chaotique qui régnait sur le plateau. J'avais déjà tourné en Italie de nombreux films dans ce type de conditions mais cette fois-ci les problèmes financiers survinrent dès le début du tournage. Ils touchaient tous les postes artistiques.




Je me souviens avoir accompagné la costumière au marché aux puces romain afin de trouver un tissu peu onéreux pour ma tenue d'esclave. Elle me confectionna une robe cintrée dans une pièce de tissu avec des fleurs imprimées qui tenait plus du double rideau "façon sixties" !
Economies obligent, cette robe a été mon unique tenue durant tout le film.

Regnoli réécrivait le scénario chaque jour pour adapter le planning aux contraintes budgétaires. Ses différends avec la production le conduisirent bientôt à nous annoncer que le tournage s'arrêtait !
Durant un mois, l'équipe technique et les acteurs bataillèrent par avocats interposés avec la production pour toucher leur salaire. Le tournage reprit avec un scénario totalement remanié. En vain.
Regnoli abandonna le plateau. La production s'arrêta définitivement.




L'épervier des caraïbes ( titre belge puisque le film n'est pas sorti en France) tel qu'il est visible actuellement possède bien un début et une fin mais souffre parfois de transitions abruptes dues aux scènes de batailles inachevées et aux carences de postproduction.

A l'image de la scène finale qui voit Olivares périr avec Arica dans son galion, L'épervier des caraïbes est resté dans ma mémoire comme un bateau ivre prenant l'eau de toutes parts.


(1) Il fut un scénariste prolifique couvrant tous les genres. On le connait aussi en France pour son film fantastique : Des filles pour un vampire, avec Walter Brandi .
(2 ) Il menait une carrière de chanteur populaire issu du Big Band de Glenn Miller.



mardi 15 juin 2010

Save Bray studios


( lire en français)
Before leaving you for a few weeks of holidays, I wished to draw your attention to the “Save Bray Studios” petition.

While reading Robert J.E. Simpson’s blog (one of my blog followers), I learned (and deplored) that the current owners of the famous studios had decided to turn the lot into apartments for sale.

Bray studios seemed to run in slow motion for some time.
Unable to provide the necessary funds to renew the technical equipment, they decided to pull the plug on its activities.
If this was to happen, it would be a grave loss to the heritage of the British cinema industry.

A lot of memories (1) and international successes are linked to these studios. Hammer’s films, of course, and other productions now turned cult movies, such as THE ROCKY HORROR PICTURE SHOW.

This lot obviously is of great value, and it would be wise to preserve it by demanding, as it has been proposed, to turn it into a cinema museum and/or a site for teaching the art of cinema.
I support the proponents of this beautiful project and wish them a lot of success.

Happy holidays to you all.
Thanks you for your kind messages. I’ll meet you again in September.

1 – That’s where I shot BRIDES OF DRACULA and THE TERROR OF THE TONGS, my two Hammer pictures.

links:
Robert's blog: http://braystudios.blogspot.com/
the petition: http://www.facebook.com/group.php?gid=106861216022812

Sauver les studios Bray



( read in english)
Avant de vous quitter pour quelques semaines de vacances, je tenais à attirer votre attention sur la pétition : Save Bray studios.

En parcourant le blog de Robert J.E Simpson, l'un des mes lecteurs-membres, j'ai appris, non sans le déplorer, que les propriétaires des célèbres studios avaient décidé de transformer les bâtiments en lot d'appartements à vendre.

Les studios Bray semblaient tourner au ralenti depuis quelques temps.
Faute d'avoir réussi à réunir des capitaux pour renouveler les équipements techniques, il a été décidé de mettre un terme à ses activités.
Si cela devait arriver ce serait une perte pour la mémoire du cinéma britannique.

Beaucoup de souvenirs (1) et de succès internationaux sont attachés à ces studios. Ceux de la Hammer, bien-sûr, et d'autres productions devenues culte comme THE ROCKY HORROR PICTURE SHOW.

Le site a indéniablement une valeur patrimoniale qu'il serait judicieux de préserver en envisageant comme cela a été proposé,
d'en faire un musée du cinéma et /ou un lieu d'enseignement cinématographique.
Je soutiens les défenseurs de ce beau projet et leur souhaite tous mes voeux de réussite.

Bonnes vacances à toutes et tous.
Merci pour vos messages et votre fidélité. Je vous donne rendez-vous en septembre.

1-J'ai tourné ici BRIDES OF DRACULA et THE TERROR OF THE TONGS, mes deux films pour la Hammer.


Liens à consulter :
le blog de Robert: http://braystudios.blogspot.com/



mercredi 26 mai 2010

Visconti's La Donna Velata

( lire en français)
The most knowledgeable of you will have noticed that La Donna Velata is a painting by Raphael and that the only illustrious Visconti of the world of arts was not a Renaissance painter, but last century’s great moviemaker, author of such masterpieces as Rocco and his brothers, Ludwig or The Damned. They’re right, of course.

However, I have given this title to my post, since I briefly became, during my career, the indirect incarnation of Luchino Visconti’s passion for this great master of Italian painting.

Oddly enough, I had never visited Florence. I spent most of my Italian career living in Rome or the Amalfi coast. I was glad to benefit of this long Ascension Day weekend to discover the prestigious city of the arts. On this Saturday, the 15th of march, the weather was quite unpredictable. No sweat ! I would cross Ponte Vecchio some other time.

I took advantage of the occasion to see the wonders of the Uffizi Gallery museum. The white marble antique sculptures, Quattro cento’s paintings, Botticelli’s Spring, the Birth of Venus, and the Renaissance masterpieces.
I secretly hoped to discover Raphael’s Donna Velata, of which I had only seen reproductions. That one held a particular place in my personal memories :



Some time before I joined Hammer studios in 1960, my agent John Mather organized a meeting with Luchino Visconti.

Among his many film projects, the great director was planning a documentary about past masters of Italian painting. A very particular documentary, since he intended to do photographic reconstructions of some major works. A dialog between art history and the plastic possibilities then available to photography and cinema ? Like most of his contemporaries (Rossellini, Fellini), Visconti was constantly inspired by the history of arts and paintings. He had thought of me to embody La Donna Velata.

Soon afterwards, he entrusted me to his team of dressers and make-up artists. The same crew who had already worked on his most beautiful pictures. They worked with great care, even refining details such as the right skin tone, and drape effects.

As for me, I tried to convey the grace emanating from La Donna’s face, rigorously observing the same attitude for the right hand and its bent fingers. A convention of the time, it seems, since Raphael reproduced it on numerous other paintings such as La Fornarina.



Sometime after these tests, I learned that the documentary’s production was postponed. Time went by, and it never came to be, but I always remembered these tests as a beautiful promise.

This passion for the portrait can be found in all of Visconti’s films. At a time when Cinemascope was merely a tool to shoot the wide open spaces, he was using it for close-ups of faces torn up in the torments of history. The faces he was filming became landscapes.

“La Donna Velata ?”, said again the guide of the Uffizi Gallery.
He shook his head and told me the painting was not there. I could find it in the Palazzo Pitti. I had to give it up. I did not have enough time to visit before going back to Pise.
It seems that La Donna Velata will forever remain a missed opportunity.


Right to left: Luchino Visconti and me during an award ceremony at Ischia.




La Donna Velata de Visconti

Les plus avertis d'entre vous auront noté que La Donna Velata est une toile de Raphael et que le seul Visconti illustre du monde des arts n'était pas un peintre de la Renaissance mais le grand cinéaste du siècle dernier, auteur des chefs d'oeuvre comme Rocco et ses frères, Ludwig ou Les damnés. Ils auront raison bien sûr.

J'ai toutefois donné ce titre à mon billet parceque je suis devenue à un bref moment de ma carrière l'expression indirecte de la passion que Luchino Visconti vouait à ce grand maître de la peinture italienne.

Curieusement, je n'avais jamais visité Florence. J'ai passé la majeure partie de ma carrière italienne à vivre à Rome ou sur la côte Almafitaine. J'étais ravie de profiter de ce long weekend de l'ascension pour découvrir cette prestigieuse ville des arts. La météo de ce samedi 15 mai était capricieuse. Qu'importe ! Je traverserai le pont Vecchio une autre fois.

Là je profitai de l'occasion qui m'était donnée pour voir les merveilles du musée de la Gallerie des Offices. Les sculptures antiques de marbre blanc, les peintures du Quatroccento, Le printemps de Boticelli et La naissance de Vénus ainsi que les chefs d'oeuvres de la Renaissance.
J'esperais secrètement découvrir La Donna Velata de Raphael dont je ne connaissais que les reproductions; une toile qui avait une place particulière dans mes souvenirs :



Quelque temps avant que je rejoigne les studios de la Hammer en 1960, mon agent John Mather organisa une rencontre avec Luchino Visconti.

Le grand réalisateur avait parmi ses nombreux projets de film, un documentaire sur les maîtres de la peinture italienne. Un documentaire très particulier puisqu'il souhaitait faire des reconstitutions photographiques de certaines oeuvres.
Un dialogue entre l'histoire de l'art et les possibilités plastiques qu'offraient alors la photographie et le cinéma ? Comme la plupart de ses contemporains ( Rossellini, Fellini) Visconti puisait son inspiration dans l'histoire de l'art et la peinture.
Il avait pensé à moi pour incarner La Donna Velata. Peu de temps après il me confia à son équipe de costumiers et de maquilleurs. Ceux-là mêmes qui avaient travaillé sur ses plus beaux films.

Le souci de la reconstitution passait par les détails comme la carnation du visage et les effets de drapé. J'essayais quand à moi de restituer la grâce qui se dégageait du visage de la Donna. Observant aussi avec rigueur la même pose pour les doigts repliés de la main droite. Une convention semble t-il puisque cette pose, Raphael l'a reproduit sur d'autres toiles comme La Fornarina.



Quelque temps après ces essais, j'appris que la production du documentaire était reportée. Le temps passant, le film ne vit jamais le jour
mais j'ai toujours gardé les photos des essais comme le souvenir d'une belle promesse.

Cette passion du portrait, on la retrouve dans tous les films de Visconti. Alors qu'a l'époque, on utilisait le cinémascope pour filmer les grands espaces, lui l'employait pour faire des plans serrés de visages traversés par les tourments de l'Histoire. Il filmait les visages comme des paysages.

« La Donna Velata ? », répéta le guide florentin de la Gallerie des Offices.
Il hocha la tête négativement. Il me dit que le tableau n'était pas ici. Je le trouverai exposé au Palais Pitti.
Je déclarai forfait ! Je n'avais pas assez de temps pour m'y rendre avant mon départ pour Pise.
Décidemment La Donna Velata restera pour moi un rendez-vous manqué.


De droite à gauche: Luchino Visconti et moi lors d'une remise de prix à Ischia.




jeudi 22 avril 2010

Italian memories

(lire la version française)
With the return of sunny days, I can't help thinking about my dear Italy. I look forward to returning there soon. Memories abound as soon as I'm back in Rome, where I lived for a long time.

In 1958, producer Franco Cristaldi (1), who had launched Claudia Cardinale's career, was looking for a new actress for future film projects.
He remarked me in André Hunebelle's "Mannequins of Paris".

With Madeleine Robinson in MANNEQUINS DE PARIS


My actress career debuted under the happy auspices of napolitan comedy and satire.
Come along and browse with me through some pages of this album I called "Italian memories".



La Cento Chilometri ( 1959) directed by Guilio Petroni


On Ostia beach, an impromptu photo session between two takes.




Spalvadi e innamorati ( 1959) directed by Giuseppe Vari


I was playing Sylvia, a napolitan fruit vendor. Here, with the great comic actor Memmo Carotenuto.


In Naples, people talk with their hands, and sometimes throw fruits to each other when clients are not satisfied.




Quel tesoro di papa (1959) directed by Marino Girolami



I was playing Marina. She was taking care of the farm and the old man in order to conquer Ennio Girolami's heart. Carlo Pisacane (left in the photo) was very happy to shoot several takes of this scene. His doctor had forbidden coffee and he took the opportunity to drink several cups !


With Ennio Girolami : after the wedding, the joys of marital bliss are faced with the harsh daily reality. You can't improvise being a good cook !




No sono più Guaglione (1958) directed by Domenico Paolella


With Gabriele Tinti, my acting partner who became, at the time, my real-life companion. In this film, I was lucky enough to play with Françoise Rosay. With me, she spoke at length about her prestigious career. For a young actress, it was a privilege just listening to her.


Gerarchi si muore ( 1961) directed by Giorgio Simonelli



In this satire, they tried to pass me off as a knight in shining armor ! A rather new situation and a very incomfortable one, which required the constant attention of the wardrobe director. Protecting yourself within an armour is not always an advantage !

(to be continued)


1-Franco Cristaldi ( 1924-1992) produced classics of italian comedy like BIG DEAL ON MADONNA STREET and DIVORCE-ITALIAN STYLE and great directors : Visconti's LE NOTTI BIANCHE , SANDRA and Fellini's I REMEMBER, AND THE SHIP SAILS ON.

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